Le 23 septembre est la Journée internationale des langues des signes
La Semaine internationale des Sourds 2024 se déroule du 23 au 29 septembre, et le lundi est désigné comme la Journée internationale des langues des signes. Au Canada, diverses langues des signes sont utilisées. La langue employée peut dépendre de votre culture, des langues parlées autour de vous et même de votre situation géographique. La langue des signes américaine, la langue des signes du Québec, la langue des signes des Maritimes et la langue des signes des Autochtones des Plaines, l'une des nombreuses langues des signes autochtones, sont toutes utilisées à l'intérieur de nos frontières.
Les personnes Sourdes ont toujours été victimes de stigmatisation, de préjugés et de marginalisation, de manière subtile ou évidente. L'une des formes les plus insidieuses et persistantes de discrimination à leur endroit concerne les modes de communication avec les personnes entendantes. Le fait d'attendre des personnes Sourdes qu'elles adaptent, simplifient ou modifient leur façon de communiquer pour faciliter la tâche des personnes entendantes est une forme subtile de discrimination.
Les véritables langues des signes ont leur propre grammaire, leur vocabulaire, leur syntaxe et même leur culture. Pour la communauté Sourde, toute forme de « langue » créée et imposée par la communauté entendante en général est presque invariablement une forme subtile d'oppression. Pour cette raison, l'anglais exact signé (Seeing Exact English), le français signé, le langage parlé complété et l'anglais codé manuellement (Manually Coded English) ne sont pas considérés comme des langues.
Les actions, souvent inconscientes, visant à atténuer, à simplifier ou à modifier la manière dont un groupe marginalisé s'exprime dans le monde extérieur sont appelées « alternance codique ». Cette expression est employée lorsqu'une personne appartenant à un groupe non dominant modifie sa façon de se présenter. Le langage, l'apparence, la coiffure sont autant d'exemples de choses que les gens changent pour mieux s'adapter à la culture dominante. Les attentes de cette culture en ce qui concerne l’alternance codique réduisent considérablement la richesse et la diversité que les communautés minoritaires peuvent offrir au monde.
Si tout le monde dans un bureau est censé avoir la même apparence et parler de la même manière, d'où viendront les nouveaux points de vue et les nouvelles opinions? Les membres du personnel qui se sentent obligés de changer de code pour être vus et respectés seront moins enclins à exprimer leurs opinions lorsqu'ils ne sont pas d'accord avec la majorité ou lorsqu'ils ont l'occasion de susciter un débat sain. La complaisance entraîne à son tour un manque de créativité. – Cara Hutto, auteure, InHerSight.com
Le PAM propose une série d'ateliers en personne et de discussions virtuelles qui traitent de la stigmatisation et de la discrimination. Les personnes qui y participent apprennent à reconnaître les préjudices insidieux causés au nom de l'apaisement des cultures dominantes et à s'y opposer. Les ateliers Obligation d’adaptation (en cours de révision) et Respect des différences et lutte contre la discrimination, et la discussion L’antiracisme : parlons-en! peuvent contribuer à favoriser une culture professionnelle plus inclusive et plus riche.